J’avais lu les revues écouté mes amis
J’étais convaincu ça ne pouvait plus durer
La vie vidait ce qu’on nous faisait avaler
J’ai fait comme tout le monde et j’ai quitté Paris.
Là-bas on m’a présenté les moutons un par un…
C’était pas tout à fait comme dans la chanson de Goldman, mais pas loin !
Lasse de me prendre le chou sur mon mémoire, j’ai tout plaqué pour aller planter des arbres et pêcher des poissons à l’autre bout du monde, dans un village peuplé d’animaux farfelus.
Mais bon, les responsabilités m’ont vite rattrapée, je dois avoir une tête à ça, j’sais pas. Quoiqu’il en soit, fraîchement débarquée du train après qu’un chat sous acide m’a demandé cent cinquante fois où j’allais tel le stalker bien flippant, les habitants du village m’ont sauté à la gorge et ont décidé de faire de moi leur maire bien aimé.
Y a ptêt moyen d’avoir des pots de vin, on verra bien…
Du coup, on m’a laissé planté ma tente où j’avais envie, avec la promesse que moyennant financement en clochettes trébuchantes et sonnantes de ma part, la tente allait se transformer en maison.
Et en effet, durant la nuit, une espèce d’enfoiré de raton-laveur qui ne fait rien pour rien est venu me construire un toit sur la gueule. Marvelous !

Mais bon, pour payer tout ce toutim, j’ai dû braconner la moitié du village et revendre poissons et insectes au marché local. Bizarre.

La coutume locale veut que l’on fasse des jeux de mots stupides quand on attrape quelque chose. J’y ai mis du mien…

Le lendemain, je suis quand même sortie du village pour aller visiter la galerie marchande. Certains magasins sont un peu creepy, avec des toiles d’araignées partout !

Bon après, je suis sûre que ces mecs, sous leurs airs mignons, ils veulent me tuer en fait. Sérieusement, ce sont les animaux les plus dangereux qui rapportent un maximum de clochettes à la vente… moi je dis ça, je dis rien.

Quelques temps plus tard, un kappa un peu louche m’a emmenée sur une île déserte… franchement, j’ai un peu flippé, là ! J’ai cru qu’il voulait faire de moi son concombre de midi.

Mais en fait j’ai flippé pour rien : c’était pour aller pêcher des poissons et autres créatures marines directement dans l’océan. Par cette chaleur, cette pause était bienvenue !

J’aurais mieux fait de rester sur l’île d’ailleurs, car à mon retour, il pleuvait. On a tous sorti nos pébroques et on avait pas l’air très malin…

Finalement, l’ile ma tellement plus que j’y suis retournée avec ma copine Midori. Comme elle est un peu somnambule, elle se ballade en pyjama tout le temps !

On en a profité pour faire quelques compétitions avec les locaux, sous la houlette de l’ancien maire du village !

Comme j’suis pas totalement un maire en carton, j’ai cédé à la demande des habitants et ai fait construire un nouveau pont. Figurez-vous que ces bâtards n’ont pas avancé une seule clochette et que seuls trois étaient présents pour l’inauguration.
Je note les présences…

C’est pas tout de se faire du fric, mais il paraît que les poissons et les insectes, ainsi que les fossiles, trouvent leur place au musée local.
So… (me demandez pas POURQUOI ils n’ont pas commencé avant que je descende de ce foutu train !)

Le conservateur du musée est très gentil.
Mais mec, tu devrais arrêter de sauter au plafond à chaque insecte que je t’amène. (c’était une COCCINELLE…)